Repères historiques
1725 : Création d’une Chambre des Curiosités à la Bibliothèque de Genève pour y conserver diverses machines ou instruments scientifiques, ainsi que les étrangetés animales, végétales ou minérales : corne de rhinocéros, coquillages étranges, racines de mandragore, pierres précieuses, etc.
1789 : Proposition d’Henri Boissier de créer un cabinet public d'histoire naturelle pour faciliter l'initiation des naturalistes aux sciences naturelles. Cette suggestion n'eut aucune suite. L’accèsaux collections précieuses des grands naturalistes genevois reste alors réservé à quelques visiteurs étrangers ou à quelques proches.
1794 : Projet avorté de créer un Musée d'histoire naturelle dans l'Hôtel du Résident de France à la Grand-Rue. Ce devait être un établissement d'enseignement et de recherche (loi sur l'instruction publique de 1795).
1811 : Don des collections d’Henri Boissier (1762-1845) à l'Académie (la future Université) pour la doter d'un Musée. Cependant, on ne trouva pas de local pour l'héberger et il fut entassé dans le salon de la Municipalité.
1818 : Création du Musée académique doté d’un Conseil d’administration composé des professeurs appelés à y donner des cours et conçu comme un établissement complémentaire à l'Académie. Transfert des collections à l'hôtel de l'ancien Résident de France au 11 Grand-Rue, à nouveau disponible après la fin de l'occupation française en 1814.
1819 : A partir de cette année-là, des cours publics de zoologie, de botanique, de physique et mécanique appliquées aux arts, de chimie, d'astronomie, mais aussi d'économie politique, d'histoire et jurisprudence romaines, et même d'antiquités orientales sont donnés au Musée.
9 mars 1820 : Inauguration du Musée académique dans l'hôtel de l'ancien Résident de France. Les salles sont dorénavant ouvertes au public le jeudi après-midi.
10 mai 1820 : Les collections du Musée académique devenant propriété de la Ville de Genève, cette dernière s'engage à en assumer les frais d'administration et d’entretien.
1871 : Le Musée académique prend officiellement le nom de Musée d’histoire naturelle.
1872 : Inauguration d’un nouveau bâtiment de 5000 m2 situé aux Bastions construit spécialement pour le Musée, le 10 octobre 1872. Il s’agit d’une des ailes adjointes au bâtiment de l'Université. La construction de ce bâtiment répondait à un besoin d’espace pour conserver décemment les collections.
1878 : Entrée en fonction de Godefroy Lunel, le premier directeur officiel du Musée.
1894 : Création du « Musée régional » logé au Palais Eynard. Celui-ci fut occupé notamment par les collections du Musée zoologique des Alpes de Godefroy Lunel et la collection de vertébrés de Suisse de Victor Fatio présentée à l'Exposition nationale de 1896 ; il servit également de dépôt pour les pièces de grande taille.
1907: Le Musée se nomme désormais Muséum d’histoire naturelle. Emile Dottrens, alors directeur, justifie ce changement de nom par le fait que cela « indiqu[e] clairement que l'institution n'est pas une simple collection d'exposition, mais un institut d'études ».
1910 : Projet de construire un nouveau bâtiment pour le Muséum, déjà à l’étroit, sur un terrain à la Place Sturm. La Première Guerre mondiale donne un coup d’arrêt aux travaux de construction à peine commencés.
1946-1948 : Ouverture d’un concours pour la construction d'un nouveau bâtiment pour héberger le Muséum à la route de Malagnou, sur des terrains que la Ville venait d'acquérir.
1961-1963 : Construction du nouveau bâtiment par Raymond Tschudin, l’architecte bâlois gagnant du concours.
1965 : Déménagement des Bastions à Malagnou.
1966 : Ouverture au public du bâtiment de Malagnou le 15 décembre 1966, avec l'exposition du rez-de-chaussée sur la faune régionale. Les galeries d’exposition des étages ne sont pas encore aménagées.
1968 : Inauguration partielle de la galerie des sciences de la Terre (fossiles, roches, minéraux, cristaux) au troisième étage, le 3 mai 1968.
1970 : Inauguration de la section "Minéraux" de la galerie des Sciences de la Terre, le 3 décembre 1970. Toutes les galeries du troisième étage sont ainsi ouvertes au public.
1971 : Inauguration des galeries du premier étage consacrées aux mammifères et oiseaux exotiques, le 10 décembre 1971.
1973 : Inauguration de la galerie de la première partie du deuxième étage consacrée aux vertébrés inférieurs (poissons, batraciens, reptiles), le 12 juin 1973. On y présente huit aquariums d'eau de mer montrant la faune de l'océan indien et de la Méditerranée. Pose du bas-relief en bronze au-dessus de l'entrée du Muséum, une création de l'artiste Paul Bianchi (1920-1973). Elle symbolise la croûte terrestre et la vie née de la mer.
1973-1975 : Chantier de réfection des façades suite à un constat de malfaçons.
1975 : Inauguration de la deuxième partie des galeries du deuxième étage, consacrée aux invertébrés (mollusques, faune marine et arthropodes), le 21 février 1975. Tous les étages sont désormais accessibles au public.
1979: Transport et placement du bloc erratique dans le parc du Muséum, les 6 et 7 novembre 1979. Ce bloc erratique a été découvert lors des travaux de la construction de l'autoroute Genève - Lausanne à Crest-d'El (Collex, Canton de Genève). Il provient des Alpes et a été amené là par le glacier du Rhône, il y a plus de 10'000 avant J.-C.
1978 et 1981: Surélévation du bâtiment permettant notamment de déployer au 3e étage les dinosaures offerts par l'American Women's Club en 1969. Création d'une cafétéria au 1er étage, espace qui était dévolu auparavant aux expositions temporaires. Ces dernières ont lieu, dès lors, au 3e étage.
1982: Ouverture de la cafétéria au public le 23 février 1982. A partir du 20 avril 1982, ouverture continue du Muséum avec la suppression de la fermeture entre 12h et 14 h (découle de la création de la cafétéria)
1985-1995 : Projet avorté d’extension du Muséum : Cosmorama (salle de projection et planétarium).
18 août 1990 : Décès d'Ali, l'alligator, âgé alors de 40 ans. Pesant 145 kilos et mesurant 3 mètres de long à la fin de sa vie, il vivait dans le bassin du hall d'entrée depuis l'ouverture du Muséum Genève en 1966.
1991: Dinamation 91 (08.05.1991-27.10.1991), l’exposition temporaire qui a fait le plus d’entrées à ce jour avec 274'116 visiteur-euse-s, et la première exposition payante. Les 1er et 2e étages ont presque été entièrement vidés pour accueillir cette exposition.
3 septembre 1997 : Naissance de Janus, tortue grecque bicéphale (Testudo graeca) de sexe mâle, mascotte du Muséum Genève
2004 : Rénovation de la galerie sur les invertébrés (les dioramas de type systématique deviennent de type thématique). Idem en partie pour les poissons exotiques et les reptiles. Les objets "Blaschka" qui s'y trouvaient feront l'objet d'une présentation particulière "à l'ancienne".
2005 : Aménagement d'un "coin lecture" pour les enfants au 1er étage.
2006 : Rattachement du Musée d’histoire des sciences au Muséum. Celui-ci était affilié auparavant au Musée d’art et d’histoire de Genève.
2009-2012 : Rénovation de la façade du bâtiment des expositions et travaux d'isolation.
2014 : Distinction cantonale du développement durable décernée au Muséum pour son investissement dans la « création de gîtes destinés aux grands coléoptères du bois », notamment pour la préservation de deux espèces d'insectes sensibles et patrimoniales, le Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) et le Grand capricorne (Cerambyx cerdo).
2016- : Élaboration d’un projet de construction d’une troisième et nouvelle aile au bâtiment existant. Ces nouveaux locaux devraient permettre de répondre aux normes de sécurité en vigueur, en particulier des spécimens en alcool, et de permettre le stockage des collections scientifiques dans de meilleures conditions, afin de mieux les protéger des ravageurs, et limiter les fluctuations de température et d'humidité. Dès 2016, le Musée d’histoire des sciences fait partie intégrante du Muséum et est inclus complètement dans son organigramme (il n’est plus une filiale). Ses archives sont désormais gérées et conservée par le Muséum et ne sont plus versées aux Archives de la Ville de Genève.
2017 : Plusieurs nouveaux aménagements (hôtels à insectes, nichoirs pour oiseaux et chauves-souris) sont réalisés aux abords directs du Muséum, dans le parc de Malagnou dans un but pédagogique et d’expérience.