Manuscrits et archives

L’origine de cette collection de manuscrits se situe au moment où une collecte de documents est initiée par Raymond de Saussure. Celui-ci, en 1953, « inquiet de voir disparaître instruments, manuscrits et correspondances de nombreux savants genevois, eut l’idée de créer un musée ». Marc Cramer, vice-président de l’Association du Musée et de la "Revue d’histoire des sciences" et premier conservateur du musée, fut donc, dès 1962, chargé de dresser un inventaire des acquisitions et d’aménager la Villa Bartholoni qui abrite le Musée. Ces documents, « un important cabinet de manuscrits », ont été récoltés dans diverses institutions et sociétés telles que l’Observatoire, le Muséum d’histoire naturelle, le Laboratoire de géologie et la Classe d’industrie et de commerce de la Société des Arts.

Outre de fonds d’institutions, les manuscrits proviennent de dons de familles patriciennes et de particuliers appartenant à des familles genevoises dont l’un des membres a été actif dans le domaine scientifique (recherche ou enseignement). En effet, en même temps que de regrouper des instruments pour en faire une collection pour le musée, il y a également eu une volonté de récolter des livres et des documents (manuscrits, portraits de savants). La provenance des dons n’a été que rarement consignée et n’est pas toujours connue. Toutefois, des éléments d’information glanés auprès de diverses sources (catalogue sur fiches par auteurs, correspondance de l’ancienne bibliothécaire) nous apprennent que la collection a continué de s’accroître au fil des années pour atteindre sa taille actuelle.

La collection de manuscrits du Musée d'histoire des sciences est constituée de notes de travail, de notes de cours, de correspondance, de journaux personnels et de rapports d’éminents scientifiques genevois.

Au niveau de la description des pièces, il est fait mention à plusieurs reprises d'informations observées sur des enveloppes qui servent actuellement de contenants à une partie des documents. A terme, ces enveloppes datant des années quatre-vingts, seront conservées à part pour préserver les manuscrits de l’effet nocif de leurs substances acides.

Libre, à l'exception de restrictions précisées pour quelques pièces.

Selon le règlement

Préalablement à cet inventaire, un inventaire sommaire de la collection existait déjà. Il a été partiellement publié dans le « Bulletin de la Société d’histoire et d’archéologie de Genève » en 1967 par Marc Cramer, premier conservateur du MHS. Cette liste répertorie les cotes Z 1 à Z 152, l’inventaire étant « volontairement limité aux pièces antérieures à 1914 ». Elle est accompagnée d’un index des noms (jusqu’à Z 152). L’inventaire a visiblement été fait sur la base du catalogue sur fiches des auteurs des manuscrits. Chaque fiche de ce catalogue est rédigée selon le même modèle et comporte les noms de personnes, un descriptif du contenu du document, sa présentation physique et sa cote. Ce catalogue est conservé actuellement au Musée d’histoire des sciences. Dès l’année 1987, on constate qu’à partir de la cote Z 280 le catalogue a été complété par l’ancienne bibliothécaire du musée par des entrées consignées dans un registre (bureau de la bibliothèque du Musée d'histoire des science). Ces fiches plus récentes comportent des indications sommaires sur leur provenance (nom du donateur, lieu et date du document si connus).

De plus, les cotes Z 247 à Z 261 qui ont été attribuées aux archives de la Société médicale dans l'inventaire sommaire font l'objet d'un inventaire séparé. Réalisé par les Archives de la Ville de Genève, il est consultable en ligne sur leur site.

Description réalisée par Kevin Racine, Jennifer Elie, Philippe Kléber, Vincent Cujean, Betty Oudomsouk, Stéphanie Probst, Juliette Oulevey et Franck Topalian.